«Inch'Allah», m'a dit ma mère (ironiquement: on est à peu près aussi musulmans que Salvatore Adamo). Elle se résigne ainsi à retourner à l'hôpital demain lundi, après la rechute qui la laisse anémiée, franchement confuse, depuis presque une semaine.
Ce n'est pas bon. Pas qu'elle se résigne, mais que son organisme baisse les bras face à la méchante chose qui le parasite. Pas bon du tout. Même en considérant le rétablissement quasi-miraculeux dont elle avait fait preuve après une alerte critique, en août... «Inch'Allah»
Je l'ai veillée cette soirée, symboliquement donc la dernière à la "maison" avant un moment. Demain, ma sœur prendra le relais pour l'hospitalisation. En rentrant chez moi, de l'autre côté de la ville, j'emprunte une rue inhabituellement vide de voitures. De loin en loin, le long du trottoir, de petits tas de verre brisé, des flaques, et partout, une entêtante odeur de gas-oil filtrant dans mon habitacle. C'est une rue en bordure d'un quartier "tiède", quartier dans lequel on trouve parfois les vestiges isolés d'une auto calcinée.
Sûr, ici, il y en a eu quelques-unes. Quand? Les carcasses sont déjà enlevées...
Ma référence personnelle, en matière de chaos soudain, c'est "The Year of the Jackpot", d'Heinlein. Dans cette nouvelle sarcastique des années 60 (traduite par chez nous en "L'Année du Jackpot", ou "L'Année du Grand Fiasco", IIRC), le statisticien Potiphar Breen décode dans des évènements épars les prémisses d'une grande déglingue aussi généralisée qu'inévitable. Bien sûr, on n'écoute pas cette Cassandre geek, qui s'en va se réfugier dans les Rocheuses pour y assister, blasé, aux fléaux prévus, séismes, inondations, invasions soviétiques, etc.
Au loin, j'entends des crépitements assez caractéristiques. Des sirènes, aussi... Prémisses. C'est pas fini.
Chacun son Mal...
Ce n'est pas bon. Pas qu'elle se résigne, mais que son organisme baisse les bras face à la méchante chose qui le parasite. Pas bon du tout. Même en considérant le rétablissement quasi-miraculeux dont elle avait fait preuve après une alerte critique, en août... «Inch'Allah»
Je l'ai veillée cette soirée, symboliquement donc la dernière à la "maison" avant un moment. Demain, ma sœur prendra le relais pour l'hospitalisation. En rentrant chez moi, de l'autre côté de la ville, j'emprunte une rue inhabituellement vide de voitures. De loin en loin, le long du trottoir, de petits tas de verre brisé, des flaques, et partout, une entêtante odeur de gas-oil filtrant dans mon habitacle. C'est une rue en bordure d'un quartier "tiède", quartier dans lequel on trouve parfois les vestiges isolés d'une auto calcinée.
Sûr, ici, il y en a eu quelques-unes. Quand? Les carcasses sont déjà enlevées...
Ma référence personnelle, en matière de chaos soudain, c'est "The Year of the Jackpot", d'Heinlein. Dans cette nouvelle sarcastique des années 60 (traduite par chez nous en "L'Année du Jackpot", ou "L'Année du Grand Fiasco", IIRC), le statisticien Potiphar Breen décode dans des évènements épars les prémisses d'une grande déglingue aussi généralisée qu'inévitable. Bien sûr, on n'écoute pas cette Cassandre geek, qui s'en va se réfugier dans les Rocheuses pour y assister, blasé, aux fléaux prévus, séismes, inondations, invasions soviétiques, etc.
Au loin, j'entends des crépitements assez caractéristiques. Des sirènes, aussi... Prémisses. C'est pas fini.
Chacun son Mal...
6 commentaires:
Belle écriture. Bon courage à toi et ta moman :)
Merci !
Oui courage ! toujours
et aussi beau paraphe de la phrance de ce jour
Beau texte émouvant, courage ...
ya dig
.
cher compere j'espere que tu vas bien. sincerement
Merci les amis.
Pour moi, ça va... Comme ça peut, mais ça va.
Si seulement je pouvais généraliser !...
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