Les changements de programme, ça n'est jamais bon. Alors, cet après-midi, quand la télé à remplacé Cours Privé par les Chiffonniers d'Emmaüs, je me suis dit que ça n'était pas très bon pour l'Abbé Pierre. Et ce, malheureusement à juste titre; mais s'il est quelqu'un qui méritait un juste repos, c'est bien lui.
Par contre, aucune déprogrammation ne m'a signalé le départ de Michael Brecker pour le Paradis des jazzmen, voici une semaine, mauvaise nouvelle que j'apprends seulement aujourd'hui au détour d'un blog musical. La portée n'est certes pas la même mais j'oserais dire que ça m'ennuie bien aussi. Bien fait pour moi, ça m'apprendra à pas lire le journal.
Alors Michael Brecker, donc, saxophoniste. Pas facile, à la base, le saxophone: si tu ne fais pas Coltrane à la place de Coltrane, tu atterris vite dans la case Kenny G. Il se dit que parmi les spécialistes super-pointus, le cas Brecker n'est pas toujours tranché. Je n'ai pas de problème avec ça, il suffit de l'entendre dans les années jazz-funk des Brecker Bros pour comprendre qu'il n'a pas fait que jouer «précis, pointu» (comprendre «plastoc») dans les innombrables sessions qu'il a livrées en tant que requin de studio.
Michael Brecker, donc, saxophoniste, mais pas seulement. Il y a aussi l'EWI Akai, drôle de copie sci-fi du «vrai» sax, avec une voix de synthé toute bizarre. Cet instrument à la limite du gadget, Brecker va le dompter comme personne, d'abord au sein du super-groupe qu'il forme avec Mike Mainieri, Steps Ahead, puis aussi bien en solo par la suite. Il le connaît comme sa poche, pour tout dire, il le testait même avant qu'il ne devienne l'EWI, quand ce n'était qu'un prototype, le Steinerphone. Et le mieux, c'est qu'il ne l'a jamais laissé tomber, quand la mode qui consistait à tout raccorder à des synthétiseurs s'est calmée, pas plus qu'il n'y a vu un substitut du sax' «classique».
Pour ma part, c'est pourtant au plus fort de ce courant électrique que je me suis laissé marquer par le son Brecker, avec Steps Ahead, et je dois dire que depuis j'ai toujours autant apprécié les deux aspect de son œuvre.
Pour la peine, je fais une playlist spéciale pour KFLT, tiens. Désolé, c'est principalement du jazz-rock, il faut aimer...
Par contre, aucune déprogrammation ne m'a signalé le départ de Michael Brecker pour le Paradis des jazzmen, voici une semaine, mauvaise nouvelle que j'apprends seulement aujourd'hui au détour d'un blog musical. La portée n'est certes pas la même mais j'oserais dire que ça m'ennuie bien aussi. Bien fait pour moi, ça m'apprendra à pas lire le journal.
Alors Michael Brecker, donc, saxophoniste. Pas facile, à la base, le saxophone: si tu ne fais pas Coltrane à la place de Coltrane, tu atterris vite dans la case Kenny G. Il se dit que parmi les spécialistes super-pointus, le cas Brecker n'est pas toujours tranché. Je n'ai pas de problème avec ça, il suffit de l'entendre dans les années jazz-funk des Brecker Bros pour comprendre qu'il n'a pas fait que jouer «précis, pointu» (comprendre «plastoc») dans les innombrables sessions qu'il a livrées en tant que requin de studio.
Michael Brecker, donc, saxophoniste, mais pas seulement. Il y a aussi l'EWI Akai, drôle de copie sci-fi du «vrai» sax, avec une voix de synthé toute bizarre. Cet instrument à la limite du gadget, Brecker va le dompter comme personne, d'abord au sein du super-groupe qu'il forme avec Mike Mainieri, Steps Ahead, puis aussi bien en solo par la suite. Il le connaît comme sa poche, pour tout dire, il le testait même avant qu'il ne devienne l'EWI, quand ce n'était qu'un prototype, le Steinerphone. Et le mieux, c'est qu'il ne l'a jamais laissé tomber, quand la mode qui consistait à tout raccorder à des synthétiseurs s'est calmée, pas plus qu'il n'y a vu un substitut du sax' «classique».
Pour ma part, c'est pourtant au plus fort de ce courant électrique que je me suis laissé marquer par le son Brecker, avec Steps Ahead, et je dois dire que depuis j'ai toujours autant apprécié les deux aspect de son œuvre.
Pour la peine, je fais une playlist spéciale pour KFLT, tiens. Désolé, c'est principalement du jazz-rock, il faut aimer...
- Steps Ahead, "In a Sentimental Mood". Mainieri et Brecker transposent un vieux standard, c'est un peu Ellington et Coltrane dans l'espace;
- The Brecker Brothers, "Big Idea". Milieu des années 90, Michael reforme le duo d'il y a vingt ans avec le frangin Randy (tp, flug). Le gimmick de "Big Idea" est en fait une citation d'un de leurs tubes del'époque;
- Michael Brecker, "Original Rays". Album solo de Michael. Petite performance technique sur cette prise unique: il assure l'intro à l'EWI (qui plus est avec une petite astuce harmonique), puis saute sur le ténor lorsque l'orchestre attaque, avant de reprendre l'EWI;
- Steps Ahead, "Safari". La «patte Steps» d'alors, tournerie de boîte-à-rythme, et broderie de solistes par-dessus...
- Mike Stern, "Chief". Brecker en guest chez un tenant de la Fusion free. Je le redis, il faut aimer. Non, je le dis, alors: il faut aimer;
- Steely Dan, "Glamour Profession". Steely Dan ayant tour-à-tour recruté à peu près l'essentiel des requins de studio américain, a fatalement fini par embaucher les Brecker. Sur l'album Gaucho, Randy Brecker est présent sur la majorité des titres, pendant que Michael n'apparaît que sur deux chansons, du fait peut-être que l'arrangement des cuivres était dévolu à Tom "Starky & Hutch" Scott, lui-même saxophoniste. Ils cohabiteront cependant sur "Glamour Profession", Brecker au ténor, Tom Scott au ténor et... au concurrent de l'EWI (le Lyricon);
- The Brecker Brothers, "Inside Out". Quiconque aura écouté jadis l'émission Jazz à FIP, il y a une dizaine d'années, aura reconnu ici son générique... (le FTP de Club-Internet faisant des siennes, il est possible que ce morceau soit tronqué...)
- Steps Ahead, "Sumo". Pour la tessiture un peu surnaturelle de l'EWI;
- John Mc Laughlin, "To Bop or Not To Bop" (for Michael Brecker)". Bel hommage aux volutes si caractéristiques de Brecker.
1 commentaire:
Brecker ... ça me dit quelque chose ... Randy Brecker ! Je me rappelle avoir un album du garçon, "Hanging in the City", si mes souvenirs sont bons ...
J'ai beau fouiller, impossible de mettre la main dessus ... C'est marrant comme on peut passer à côté de quelqu'un pour pas grand chose ... Enfin je suis tombé sur "Bird and Diz" avec Charlie Parker, Dizzie Gillespie et Thelonious Monk, ça devrait compenser mon désarroi !
Merci de m'avoir fait découvrir le fréro, je vais jeter une oreille dessus !
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