Son invitation

Tout juste de retour d'un concert de Gaëtan Roussel, en clotûre des traditionnelles Fêtes de la Mirabelle de Metz. C'était offert par nos impôts locaux, tout comme le feu d'artifice qui suivait, et je m'y étais rendu sans  vraiment connaître son répertoire (toutefois deux ou trois de ses singles sont officiellement disponibles sur Youtube).

Il faut vraiment que je sois curieux : je n'apprécie absolument pas le précédent groupe de Roussel, Louise Attaque. Aujourd'hui encore, le crin-crin omniprésent dans les tubes usés jusqu'à la corde qu'ils ont signé il y a quelques années me fait grincer les dents. Mais c'était l'occasion de vérifier ce que pouvait donner une autre facette du personnage. Et c'est surprenant.
Tout d'abord, pour un "solo", il faut avouer que le line-up est conséquent. Franchement conséquent. Un batteur, un percussionniste, un bassiste, un guitariste, un clavier, deux choristes, cela fait bien du monde autour du chanteur (lui-même guitariste également). En fait, cette formation me rappelait quelque chose, aussi bien vaguement qu'agréablement. Par contre, encore une fois la balance était scandaleuse, toujours des basses à gogo, et répandu en-dessous un tapis médium où se percutaient le reste des instruments... avec au passage un Roussel rendu complètement inintelligible la plupart du temps. Nul.

C'est qu'il y avait de l'énergie à canaliser, sur scène. La voix de Roussel est toujours aussi traînante, mais il n'y a guère que cela pour rappeler les heures sombres de Louise Attaque. Le reste du groupe ouvre les vannes à fond, et plusieurs fois, je me suis surpris à penser que leur tendance à l'ostinato avait beaucoup à voir avec du Talking Heads.

Voici d'ailleurs ce qu'ils ont repris en guide de finale, avant les rappels :


Il y a des influences qui ne trompent pas !

Cette version "acoustique" de Psycho Killer est tirée de Stop Making Sense, sans doute une des meilleures expériences de live filmé. On ne le voit pas ici, parce que la scénographie particulièrement élaborée du concert fait rentrer un à un les membres du groupe, d'une chanson à l'autre, mais au final le line-up de Talking Heads sera celui reproduit plutôt fidèlement sur scène par Roussel.

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