Je traînais hier soir en quête de sujet pour l'activité "Cadré Serré" du CaféSalé, quand je me suis rendu compte, en levant les yeux...
... que les décorations de Noël étaient déjà de sortie !
J'ai pensé un instant que c'était peut-être un oubli des Services Techniques, un reliquat de l'an dernier (à vrai dire, il n'y en a pas encore partout, en effet), mais non, c'est tout beau, tout neuf. Fraîchement installé, sans doute...
De mon enfance française en Allemagne, j'ai vaguement gardé associée à la plongée vers l'hiver l'idée d'une succession de festivités savamment entretenue. Décembre illuminait déjà chaque dimanche, pour l'Avent. Il se montait alors, pour tout le mois, un joli petit Village de Noël sur la place du Marché. Juste une poignée de caligeottes¹ vendant des articles artisanaux ou du vin chaud, et un kiosque à musique au milieu (rien à voir avec la monstrueuse foire aux guirlandes que les Strasbourgeois font pousser chaque année Place Broglie et alentours, par exemple). Saint-Nicolas ouvrait les hostilités, on le voyait débarquer chargé de friandises dans les plus petits villages vers le 6, avec son pote Fouettard qui en terrorisait réellement plus d'un. On préférait les arrivages de jouets pour lesquels l'Économat du quartier, trop exigu, réquisitionnait une salle du Mess voisin. La boutique improvisée était sur le chemin de l'école, la bonne affaire pour les haltes impromptues...
Arrivait ensuite Noël, normal. On aurait pu en rester là, mais non. Sitôt les vitrines et le Village de Noël démontés, on avait déjà en vue... Carnaval. En fait, on expédiait Nouvel An, puis les jouets laissaient vite leur place dans les rayons du Kaufhof et du Neckermann aux déguisements et aux masques. Parce qu'en fait, ce que nous ne savions pas, c'est que le protocole carnavalesque était déjà en branle, en sourdine, depuis le 11 novembre (11h11). C'est dire l'Institution, Carnaval. Courant janvier, difficile de ne pas tomber à la télé sur les soirées organisées, non par l'Ambassadeur, mais par quelque Prinz, élu célébré à grands coups de Rucki Zucki². Le point culminant de Carnaval, c'était le défilé géant du Rosenmontag, où même nous autres béotiens n'avions pas peur d'enfreindre quelque code compliqué : tous costumés !
Et c'est comme ça, finalement, que l'hiver passait vite. En Lorraine, en Alsace, on retrouve certains de ces repères forts, St-Nicolas en tête...
Mais pour autant que je m'en souvienne, ça ne commençait pas le 10 octobre !
(¹) patois lorrain : petit abri, maisonnette légère. Voir par exemple ce site sur quelques particularités locales :)
(²) hymne majestueux s'il en est
... que les décorations de Noël étaient déjà de sortie !
J'ai pensé un instant que c'était peut-être un oubli des Services Techniques, un reliquat de l'an dernier (à vrai dire, il n'y en a pas encore partout, en effet), mais non, c'est tout beau, tout neuf. Fraîchement installé, sans doute...
De mon enfance française en Allemagne, j'ai vaguement gardé associée à la plongée vers l'hiver l'idée d'une succession de festivités savamment entretenue. Décembre illuminait déjà chaque dimanche, pour l'Avent. Il se montait alors, pour tout le mois, un joli petit Village de Noël sur la place du Marché. Juste une poignée de caligeottes¹ vendant des articles artisanaux ou du vin chaud, et un kiosque à musique au milieu (rien à voir avec la monstrueuse foire aux guirlandes que les Strasbourgeois font pousser chaque année Place Broglie et alentours, par exemple). Saint-Nicolas ouvrait les hostilités, on le voyait débarquer chargé de friandises dans les plus petits villages vers le 6, avec son pote Fouettard qui en terrorisait réellement plus d'un. On préférait les arrivages de jouets pour lesquels l'Économat du quartier, trop exigu, réquisitionnait une salle du Mess voisin. La boutique improvisée était sur le chemin de l'école, la bonne affaire pour les haltes impromptues...
Arrivait ensuite Noël, normal. On aurait pu en rester là, mais non. Sitôt les vitrines et le Village de Noël démontés, on avait déjà en vue... Carnaval. En fait, on expédiait Nouvel An, puis les jouets laissaient vite leur place dans les rayons du Kaufhof et du Neckermann aux déguisements et aux masques. Parce qu'en fait, ce que nous ne savions pas, c'est que le protocole carnavalesque était déjà en branle, en sourdine, depuis le 11 novembre (11h11). C'est dire l'Institution, Carnaval. Courant janvier, difficile de ne pas tomber à la télé sur les soirées organisées, non par l'Ambassadeur, mais par quelque Prinz, élu célébré à grands coups de Rucki Zucki². Le point culminant de Carnaval, c'était le défilé géant du Rosenmontag, où même nous autres béotiens n'avions pas peur d'enfreindre quelque code compliqué : tous costumés !
Et c'est comme ça, finalement, que l'hiver passait vite. En Lorraine, en Alsace, on retrouve certains de ces repères forts, St-Nicolas en tête...
Mais pour autant que je m'en souvienne, ça ne commençait pas le 10 octobre !
(¹) patois lorrain : petit abri, maisonnette légère. Voir par exemple ce site sur quelques particularités locales :)
(²) hymne majestueux s'il en est
6 commentaires:
Même remarque:
J'ai déjà détecté des guirlandes et des feuilles de houx.
C'est pas net, c'est affaire, amha. ^^
... On va devoir manger du "tube de l'été" mi-Janvier.
Oui, ça sent le glissement d'temps, tout ça :D
(tiens, nichounnet, c'est marrant, chui a moitié alsacienne d'une famille originaire d'allemagne a quelques generations pres... XD)
heu, sinon, ton enfance en l'an 1927, ca avait l'air chouette... ¬.¬
:p
Ah, d'mon temps :)
c'est graphique, c'est féerique... de noel
Ca change pas ! Bon sang de bon soir !
Ah, ah !
Enregistrer un commentaire