Cote de l'Office Cathodique ●●●○○○

Récap' de la semaine télévisuelle.

Dimanche : ai essayé pour la énième fois de support... regarder Gladiator. Les atouts de ce flim ne manquent pourtant pas, depuis la réalisation de Scott (jadis au top de mon cyber-Panthéon perso pour Alien ou Blade Runner) jusqu'à la participation de Lisa Gerrard à la B.O. A priori, le seul grief, c'est, à la limite le spectre de la réplique-culte des ZAZ, «Tu aimes les films de gladiateurs ?». Rien de dramatique, en somme.
Et pourtant... Chaque tentative s'est résumée pour moi à un black-out total, une parenthèse mystérieuse qui me laisse sans le moindre souvenir du truc. Mais je progresse à chaque fois dans la résolution de cette énigme, et là, je fais porter une part importante de l'accusation sur la scène d'ouverture. Voilà une guéguerre grandiose, ça flambe, ça tranche, ça taille de partout, c'est bleu, c'est beau... Et puis, summum de la hype, c'est filmé en obturation ultra-rapide, comme pour singer l'intro de Saving Private Ryan. Et là c'est très con.
Autant on pouvait trouver une justification historico-technique dans les images saccadées, le montage cut de Spielberg (et encore...), autant là, ça fait un peu Astérix à Omaha Beach. Ben oui, c'est très connoté, ça, comme effet, Monsieur Scott. Moi, ce suivisme m'énerve, et en général, c'est là que je zappe, tiens, y'a Hartley, Cœurs à Vif sur MCM, plutôt... Quand, pour le bienfait de l'expérience, je retourne sur Gladiator, c'est le plus souvent lors de la scène du tigre (trop) visiblement intégré en CGI, dans l'arène, donc... Bon.

En même temps, je m'inquiète. C'est comme dans 24, feuilleton à succès, dont la caméra à l'épaule, cadrage parkinsonnien tressautant en permanence, me rebute instantanément. C'est quoi? Un hommage à la Nouvelle Vague, ou au Dogme? C'est juste irritant. Je retrouve même ça en zappant sur le palpitant policier avec Bernard Tapie (!!!) en vedette.
Donc, je le disais, mon aversion me préoccupe, elle m'interroge sur mon adéquation au monde moderne, un peu (mais vraiment un tout petit peu). Je suis trop croulant pour ces bêtises, ou quoi?

Heureusement, le salut vient le lendemain...

Lundi : Le Cri, dernier avatar d'une lignée de témoignages-fleuves socialo-historiques, que j'avoue avoir survolé en pointillé par pur chauvinisme lorrain, me rassure complètement. C'est une recette éprouvée, et j'imagine que c'était pareil pour les prédécesseurs, Les Maîtres du Pain, Le Grand Banc, Les Rois du Côteau, La Saga du Nutella, etc., etc. La recette, c'est que c'est très lent. Comme du théâtre filmé. Mais du mauvais théâtre, j'entends.
Chaque réplique se fait attendre, atteeeeeeendre... Ca parvient même à rendre neurasthénique les Deschiens réquisitionnés en guise de caution populo (Morel, Saladin, etc.). Et la réplique, quand elle parvient à être dite, est le plus souvent mal dite, façon comédien de patronage. Ca doit être la bouffe, à la cantine, je sais pas...
Qu'on nous (re)passe plutôt les trois Heimat d'Edgar Reitz, oui.

En tout cas, on est vraiment, dans le spectre, à l'opposé du débit épileptique d'un 24, et cependant, question audience, ça ne marche pas moins bien pour autant. Et moi, donc moi, ça, ça me rassure, parce que ça ne me sied pas davantage, comme approche! Je suis normal, finalement!

Final Cut : jeudi (je ne regarde pas la tévé tous les jours non plus, ho), savoureuse panade de Pujadas au 20H, sur l'émasculation chirurgicale des pédophiles récidivistes (parfois à leur demande même) qui fait apparemment débat au Québec:
«Notez bien qu'il ne s'agit pas d'une castration chimique, mais bien d'une castration tout court»

Notez bien la précision, tout court, ça a son sens, là, quand même. Bien joué Pupu!

Bon, foin de ces inepties télévisuelles, écoutez la radio plutôt. J'ai justement mis à jour la playlist de KFLT cette nuit (il y a Les Eaux de Mars, pour l'actualité, et Toulouse To Win, pour lj qui est partite là-bas en stage). Il y aussi, c'est nouveau, la radio de Mélaka, ça part un peu dans tous les sens, c'est sympa (mais les mp3 un peu lourds à charger, des fois). Sans compter la Radio Mujik d'EZ, qui s'étoffe doucement (je surveille, Émile!).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

oui mais alors tout doucement l'expension de Mujik-Mujik (: