(Message du passé, d'un vieux site HTML tout en tag soup, le 23 novembre 1999)
Le cocktail FIP, comme toute bonne préparation, est le fruit d'une recette éprouvée, au dosage savamment étudié. De par son objectif initial, la musique y côtoie donc de brèves informations sur le trafic routier.
Mais ce n'est évidemment pas pour ses flashes-info que l'amateur s'entiche de FIP. Pour ceux qui n'auraient pas ( ou plus ) la chance de capter FIP, détaillons un instant ces ingrédients...
FIP. Le menu
Le cocktail FIP, comme toute bonne préparation, est le fruit d'une recette éprouvée, au dosage savamment étudié. De par son objectif initial, la musique y côtoie donc de brèves informations sur le trafic routier.
Mais ce n'est évidemment pas pour ses flashes-info que l'amateur s'entiche de FIP. Pour ceux qui n'auraient pas ( ou plus ) la chance de capter FIP, détaillons un instant ces ingrédients...
La Voix
Sur FIP, la voix est un élément d'autant plus soigneusement choisi qu'il intervient rarement. En effet, hormis les flashes d'information générale, empruntés avec leur présentateur à France-Info et programmés toutes les heures en moyenne, on parle très peu sur FIP. Les célèbres voix suaves des Fipettes assurent les très utilitaires points " info-trafic " ( un hilarant sketch jouant sur le décalage entre ces voix et les embouteillages place de Clichy est même parfois diffusé ! )... Et puis les annonces à caractère culturel : les expos, les concerts, la station est en prise directe avec l'actualité locale. A part ça, pas de parlote sur FIP. Une spécificité assez unique à l'échelle nationale, qu'il convient de souligner. On l'a dit, c'est le " casting " très spécifique des voix de FIP qui a fait leur célébrité : tantôt sensuelles, tantôt mutines. Jamais neutres ni impersonnelles : reconnaissables entre toutes. L'unique moment où elles se laissent aller à cabotiner, c'est lors de la seule émission régulière, Jazz à FIP (tous les jours, à 19h30), animée depuis Paris. Mais lorsque l'on appelle une station FIP de Province, que ce soit pour participer à un jeu, ou demander des renseignements sur un titre diffusé ( voir ci-dessous ), oui, oui, c'est bien une Fipette, fraîche et décontractée qui vous répond !
Ici la notion de radio de proximité n'est nullement usurpée. Je dirais même plus, une radio humaine. Ici, on ne vous donne pas l'heure à la seconde près, tops sonores à l'appui: non, on vous dit "dans quelques instants, il sera..." Comme vous répondrait, en gros, le voisin interrogé sur le sujet...
La Programmation
Il y aurait tant à dire de la programmation musicale de FIP ! On l'a vu, la part belle est laissée à la musique, rien qu'à la musique. Et quelle musique !!!La programmation répond en effet à un cahier des charges de base assez singulier, puisque destinée à l'origine " aux parisiens coincés dans les embouteillages ". Ce qui, dans le cadre du service public qui est celui de FIP, pourrait laisser craindre des dérives franchement lénifiantes, voire soporifiques... Il n'en est rien !
Basés à Paris ( ce qui souvent fait grincer des dents ceux qui hurlent à la " fausse-proximité " de FIP ), ce sont en effet neuf programmateurs(trices) chevronné(e)s qui se relaient pour concocter une sorte de voyage immobile, vivant et à l'itinéraire subtilement codé. Certains parti-pris sont évidents comme la répartition des titres choisis. En 1993, Télérama l'illustre ainsi : " 15% de classique, 25% de jazz, 35% de chansons étrangères de tout pays-tous genres-toutes époques, 15% de chansons françaises, 5% de musiques de film, 5% de folklore ". Avouons que le respect de ces pourcentages importe peu, c'est la richesse du " bouquet " proposé, ni poussièreux, ni outrageusement " jeuniste ", qui emporte les suffrages.
Autre trait de caractère flagrant : sauf dans le cas des " Sélections FIP " hebdomadaires, on ne présente jamais les titres diffusés sur FIP. Ce qui pourrait passer pour un inconvénient n'en est pas vraiment un : plus la peine de tendre l'oreille dans l'attente d'une hypothétique annonce ! Pour connaître les références d'un titre diffusé, un simple coup de fil à la station FIP locale suffit ( même longtemps après, puisqu'il suffit de noter la date et l'horaire de diffusion ).
Mais il existe aussi des règles implicites, qui ne se révèlent qu'à la longue, et qui apportent le sel de l'expérience. En effet, il n'est pas rare que deux titres contigus et sans rapport apparent cachent en fait un lien de parenté subtil, que ce soit la participation d'un musicien aux deux morceaux, ou un jeu de mot sur leurs titres, par exemple. Les variations ne manquent pas. Un vrai plaisir, on vous dit...
Et enfin, dans le cas des variétés " actuelles ", FIP ne se limite jamais à promouvoir le single en cours. Au contraire ! L'accent semble plutôt être mis sur la découverte des autres morceaux de l'album. Service public par excellence : on est bien loin du matraquage commercial sévissant ailleurs...
Tout ceci ( pas d'annonce, programmation thématique... ) concourt à donner l'impression à l'auditeur d'être en fait branché sur un compact-disc géant. De fait, il m'est déjà arrivé de ne plus savoir si, oui ou non, j'avais ce morceau-là en CD, pour l'avoir entendu de loin en loin sur FIP ! Sans parler des découvertes que ménagent les programmateurs : on se laisse prendre par la main par un enchaînement de morceaux connus, pour se retrouver titillé, très intrigué et attiré par cette nouveauté qui s'y raccorde admirablement bien. Personnellement, je ne compte plus les artistes auxquels je me suis intéressé de cette manière. FIP accomplit la gageure de parvenir à la fois à détendre et éduquer ( dans le domaine musical, j'entends ).
Pour tout cela, le moins que je puisse dire, est : merci FIP...
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