Week End Américain Fou 2011

J'ai passé un petit moment dimanche après-midi au Crazy American Week-End de Pont-à-Mousson. Agréable ? Admettons...

Afternoon at the park

C'est une concentration d'amateurs de véhicules étatsuniens. Malheureusement, c'était aussi une belle concentration des visiteurs les plus cons et mal élevés disponibles dans le secteur.

J'avais bravé la chaleur, qui était restée pénible malgré l'orage continu de la matinée, dans le secret espoir de capturer quelques bruits de V8 si particuliers. Comme je le craignais un peu, l'animation était assurée par une sono tonitruante, dans laquelle s'égosillait une sorte de Didier Super bluegrass. Une chanson grivoise, ça peut aller, mais à la quatrième, ça devient lourdingue. Exit donc la prise de son; du reste, la chaleur écrasante était davantage propice à la sieste sous les arbres qu'au cruising, et il n'y avait guère d'autre circulation que celle des exposants qui arrivaient sur le tard.



Heureusement, il restait le plaisir des yeux, et l'occasion peut-être d'immortaliser de l'american steel dans quelques-unes de ces poses lascives dont il a le secret depuis les années 50. Et là, c'est le drame...

Car c'était sans compter sans le fichu public à œillères qui infestait les lieux. J'ai rarement vu une telle collection de bovins autistes, qui divaguaient mollement intéressés entre les voitures, complètement indifférents aux autres visiteurs présents. Une hallucination to-ta-le.
Il va sans dire que le haut degré d'empathie qu'on pouvait attendre d'abrutis de cette envergure les faisait se placer immanquablement devant n'importe quelle autre personne en train de contempler telle ou telle voiture. Degré de probabilité augmenté de 800% si ladite personne est en train de viser au moyen d'un appareil photo (je ne parle même pas seulement de mon expérience : j'ai observé nombre d'autres photographes victimes de ce tropisme digne d'une amibe). C'est intéressant, ça donne une contrainte inattendue, de savoir que la nouille qu'on a repéré en bordure du cadre ne va surtout pas s'arrêter le temps qu'on prenne une pauvre photo, contrairement à la bienséance observée un peu partout ailleurs.

Finalement, je n'ai même pas pris la peine de dégainer le reflex, j'ai pris quelques images au compact, en improvisation totale.
Et finalement, du fait de cette urgence, j'ai kiffé les cons. De toutes façons il vaut mieux, parce que des cons, on n'en manquera jamais.

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